Randonnée en Nouvelle-Zélande

Pour notre première véritable randonnée en Nouvelle-Zélande, nous avons profité de la proximité des Pinnacles du Coromandel pour nous lancer. Evidemment, je pensais que ce serait « fingers in the nose » en fait, loin de là.

Insouciants comme nous l’étions ce jour là, on a pensé qu’avec le peu d’eau et de nourriture qu’on a emmené, cela suffirait amplement. Mais comme je l’explique dans la suite de l’article, cette randonnée était loin d’être une promenade de santé.

Déjà, pour commencer, il faut bien prévoir 1 heure de route à partir de Thames. Sur la carte le chemin pour y arriver paraît court, mais c’était sans compter l’état de cette pauvre vieille route gravillonnée. Il suffit de rouler à plus de 50km et votre pare brise se prendra une rafale de gravillons.

Ne roulant pas plus vite que des escargots, on finit bien par arriver au parking de départ de la randonnée, qui se trouve au bout du bout du bout de la route (on avait l’impression de ne jamais arriver).

Avec tout ça, on n’a pu commencer la randonnée qu’à 11h (sachant qu’il faut compter 4h aller simple pour arriver jusqu’au sommet).

Marches de pierre & Soleil de plomb

Franchement le début est assez sympathique et facile à faire. On a pu rester au frais sous les arbres en longeant la rivière, tout en traversant des ponts de singes.

Par contre ça se complique dès que tu atteins un escalier en pierre et terre battue, bâti par les chercheur d’or de l’époque. Vu la taille des marches, on se demandait quelle taille ils faisaient. Débutant que nous sommes, on a du s’arrêter toutes les 3 marches sachant qu’il y a bien 50 min de grimpe dans ces conditions.

Après les marches, changement de décor, notre pire ennemi était le soleil. J’avais oublié que celui-ci tapait beaucoup plus qu’en Bretagne. Donc à peu près aux 3/4 de la randonnée, on était déjà crevés et en plus de ça, on se retrouvait sous une chaleur de plomb et plus d’arbres pour nous protéger.

En fait, le pire c’était les personnes qui nous dépassaient en mode jogging.A côté d’eux, on ressemblait plutôt à 2 saucisses qui se baladent sur le grill d’un barbecue.

Mais finalement, après 4 heures de montée, nous voilà arrivés au refuge. On fait quand même un petite pause avant d’attaquer la dernière portion qui mène jusqu’au sommet. Il était temps, je manquais d’eau et espérais en trouver sur place…Meh.

Les panneaux indiquent que oui il y a bien de l’eau, mais il vaut mieux la bouillir car elle n’a pas été traitée. L’endroit est fait pour accueillir tout voyageur qui souhaite se reposer pour quelques heures, voir même y passer une nuit. L’endroit est propre avec un grand dortoir et une grande cuisine équipée.

D’ailleurs, il temps de passer au repas. On pensait avoir assez avec notre pauvre boîte de raviolis froide à partager à deux (franchement je me serais bien passé de faire des économies ce jour là).

Après l’effort, y en a encore !

Bon allez, même si sur le coup on n’a pas trop l’envie, on ne va pas redescendre de là sans avoir atteint le sommet.
On attaque donc le dernier morceau de chemin qui monte en zig zag (avec encore des marches).

Dans les derniers 200 m, cela tient plus de l’escalade que de la simple marche. On doit s’aider d’arceaux plantés dans la roche pour pouvoir continuer notre chemin (hum humquand je repense à nos hôtes qui disaient que cette ascension était une sortie scolaire fréquente ).

Bien contents d’être arrivés au sommet, nous admirons la vue panoramique magnifique, contemplons l’océan et calculons le temps qu’il nous faut pour descendre avant que le soleil ne tombe.
Après avoir croisé une nuée de randonneurs asiatiques chevronnés, on amorce la descente (nos genoux s’en sont souvenus pendants les 3 jours suivants).

 

Sans eau et une voiture en mode cocotte minute, on retourne au plus vite chez nos hôtes pour une bonne douche et un sommeil bien mérité.

Bilan : 7h de randonnée pour 15 min de plaisir contemplatif et 72h de courbatures, une première fois dont on se souvient. Même si au vu de mon récit ça semble différent haha !

C’était une belle première expérience de randonnée pour nous deux, mais après si vous n’avez pas le temps et voulez vous concentrer sur d’autres lieux en Nouvelle-Zélande, n’en faites pas une priorité.

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