Nos vacances à Saïgon

Notre séjour à Saïgon se poursuit entre visites et soirée restaurant/boîte. On passe un très bon moment et ces quelques jours dans le sud du pays nous immergent totalement dans la culture vietnamienne.
Après un excellent repas viet conseillé par Paul, il est temps pour nous de nous envoler vers Hanoï. Cest donc le cœur serré mais plein de reconnaissance que nous disons au revoir à Paul. Notre arrivée à Hanoï se déroule bien. Nous avons réservé une chambre dans une petite auberge de jeunesse très sympa en plein cœur de la vieille ville. Nous en profitons pour organiser notre croisière dans la baie dHalong avec lhôtel mais nous préférons nous débrouiller pour le trek à Sapa, surnommée les Alpes Tonkinoises.
Nous passons donc notre première nuit à Hanoï. La circulation des motos est impressionnantes et la vieille ville est un bordel sans nom entre motos garées nimporte où, cuisines ambulantes et marchands en tous genres. Nous nous frayons un chemin jusquaux distributeurs de billets le plus proche. Nous en ferons 4, qui tous refusent nos cartes. On commence sérieusement à sinquiéter. Le gars de lhôtel nous indique quil faut retirer dans les distributeurs HSBC. Nous remarchons donc en sens inverse. Car pas de sous, pas de bouffe et à 23h, il commence sérieusement à faire faim. Les petits restaurants de rue ferment donc nous nous rabattons vers un petit restau assez minable mais assez bon. Nous retournons vite à lhôtel pour faire un gros dodo car demain, le réveil va piquer.
Nous prenons le bus à 8h pour rejoindre le nord du pays. Temps estimé : 8 à 10h de trajet. Sauf que rien ne va se passer comme prévu. Entre bus qui tombe en panne, route de montagne violente (mon estomac a moyennement apprécié), cafards qui viennent nous chatouiller les pieds, monsieur qui crache toutes les 3 minutes dans son sac plastique, madame qui vomit derrière nous etbig accident, ce trajet fut un véritable enfer. Nous avons en plus eu la trouille de notre vie. Résultat : nous atteignons Lao Cai 14h après notre départ de Hanoï. Nous devons maintenant subir 1 heure de taxi à travers les montagnes pour enfin rejoindre Sapa. Heureusement, nous avons pu joindre grâce au téléphone de Chris, lagence qui organise notre trek. Face à nos déboires, elle nous a réservé une chambre dans une auberge peu chère pour que nous puissions enfin nous détendre après ce voyage infernal.

Le lendemain matin, nous nous pointons à lagence et faisons connaissance avec Hélène et Romain, deux bretons adorables qui ferons le trek de 3 jours avec nous dans les montagnes. Equipés de nos super sac à dos, chaussures et pantalons de rando, nous attaquons le sentier en compagnie de Mu, notre guide Hmong, une jeune femme adorable qui maîtrise plutôt bien langlais. Elle est toute petite, mais elle carbure et est très agile. Nous, un peu moins. On se concentre pour ne pas trébucher dans les rizières. Sauf que Chris dérape et se retrouve couvert de boue jusquaux genoux. Cest donc dans lhilarité que nous reprenons notre route.
Cest dans ces moments-là que je me maudis de ne pas faire de sport. Mon manque de souffle mempêche davancer aussi vite que les autres et jaccepte un peu difficilement mon statut de bouler. Ce chemin est magique et les paysages sont époustouflants. Les rizières sont noyés sous une brume épaisse qui se déplace avec le vent pour nous révéler des points de vue plus étonnants les uns que les autres. Nous respirons avec bonheur le bon air de la nature, après plusieurs jours à suffoquer en ville. Mu nous explique plein de choses sur son ethnie, ainsi que sur les autres qui peuplent ces montagnes. Entre modernité et traditions, les ethnies du nord tentent de sadapter, mais toujours avec le sourire. Sur le chemin, nous rencontrons tout un tas denfants vagabondant dans les montagnes, nous adressant des hello amusés. Curieux, certains nous suivent et nous observent. Les poules, canards et cochons peuplent chaque village. Nous nous émerveillons fac à cette vie simple.

Nous terminons notre journée sur les rotules. Heureusement, la chaleur du foyer qui nous reçoit pour la nuit nous réconforte. Mu nous fait visiter les lieux. Lhabitation se compose dune immense pièce à vivre réchauffée par 3 foyers : un pour faire sécher le porc, un pour cuisiner et lautre pour faire chauffer l'eau des bains et autres plantes. Dailleurs, nous testons un bain aux herbes. Je vous laisse découvrir notre position trop glamour dans nos tonneaux sur la photo ci-dessous. Cela fait un bien fou et détend un peu nos pauvres muscles.

Nous nous réunissons pour prendre un délicieux repas. Nous nous régalons et profitons de la vie et de la bonne humeur qui règne dans la maison. Les 3 enfants en bas âge présents nous amusent beaucoup. Nous passons une soirée exceptionnelle en nous disant que nous avons beaucoup de chance de vivre ça. Après quelques verres dalcool de riz, nous nous glissons dans nos couchettes qui ne sont en fait quune simple latte en bambou. Cachés dans nos moustiquaires, nous nous endormons vers 21h, comme des bébés. Lambiance colonie de vacances nous amuse beaucoup lorsque le lendemain matin, nous faisons la queue à la salle de bain , qui est en fait composée de deux bassines deau fraîche posées à même le sol.

Notre hôtesse nous a préparé de délicieuses crêpes pour le petit déjeuner et cest le ventre bien plein que nous nous mettons en chemin pour la seconde journée de marche, qui sannonce trèèèèès difficile. On commence par un dénivelé de 500 mètres. Je souffre mais la vue au sommet est à couper le souffle. Mes pieds me font atrocement souffrir. Mes chaussures sont neuves et la retenue dans les descentes me tuent les orteils. Je narrive plus à suivre et sur les conseils de Mu, je continue le trajet en tongs laprès midi. En chemin, nous entendons dans des chants dans lun des villages. Cela provient de léglise et nous demandons à Mu si nous pouvons nous arrêter. Des enfants chantent et dansent et redoublent defforts à notre arrivée. Ils invitent Hélène et Chris à se joindre à eux. Promis, dès que jai un moment, je vous mets les vidéos ! Un moment magique.

Mais il est temps de reprendre la route. Plusieurs femmes et enfants veulent nous vendre des objets, bracelets et autres babioles, parfois avec insistance. Mais même si cest un peu agaçant, on peut les taquiner et cela se termine en rigolade (enfin la plupart du temps). Après avoir traversé un pont au dessus dune rivière, nous arrivons chez notre hôte pour notre seconde nuit dans les montagnes. Lhomme est seul car sa femme est également guide et est retenu ailleurs dans les montagnes. Mu nous fausse également compagnie pour la soirée, car elle doit rentrer dans son village pour voir ses enfants. Lambiance est donc un peu moins joyeuse mais le repas est délicieux. Nous profitons également de la superbe vue sur la rivière. Mais la fatigue nous emporte dans un lourd sommeil vers 20h30.

La dernière journée s'est déroulée dans le calme. Si Chris et Romain samusent à faire dire des mots pas très corrects à Mu en français, Hélène et moi ressentons la fatigue. Les paysages sont moins beaux. Il faut dire que les travaux daménagement de routes se sont intensifiés ces dernières années dénaturant un peu le paysage. Nous marchons donc comme de braves soldats tout laprès-midi. Nous rencontrons même la famille de Mu qui travaille dans les champs. Mu est super et réponds à toutes nos questions sur le fonctionnement de la famille, du mariage, de la maternité On se rend ainsi compte que même si les femmes ont une certaine liberté et beaucoup de responsabilités, le poids des traditions est encore bien présent. A 16 heures, nous nous arrêtons dans un eco lodge au haut dune colline pour admirer la superbe vue et profitons des derniers instants avec Mu, qui a été une super guide. Le retour se fait en mini van. A Lao Cai, nous échangeons quelques mots sur le trek avec Cédric, lun des patrons de lagence. Nous faisons nos adieux à Mu. Cédric nous permet de prendre une douche et de nous changer. Un petit tour au marché local, un petit café avec Hélène et Romain et le mini van nous reconduit à Lao Cai.

Pas question cette fois de prendre le bus de la mort. Cest en train couchette que nous ferons le voyage retour. Je dors tout le trajet du retour. Vers 5h30 du matin, nous arrivons à Hanoi et déjà le calme des montagnes nous manque. Nous décidons de nous rendre près des rives du lac pour admirer les habitants pratiquer leur Taï Chi et autre gym quotidienne. Sur place, nous retrouvons Hélène et Romain. Il faut dire que ce sont eux qui nous ont soufflé cette idée. Nous nous dirigeons ensuite à pieds vers notre hôtel pour un petit déjeuner et un repos bien mérités.

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